La coccinelle, mon premier amour : appelée “kâfer” en allemand, “Rabbit” ou “Herbie” chez les Américains). Initialement dénommée « KdF Wagen » pour « Kraft durch Freude » – La force par la joie – par le régime national-socialiste allemand en 1938. Mais aussi Volkswagen type 1 pour « voiture du peuple ». Et « Cox » pour les fans initiés.
La création de Volkswagen :
Avec la coccinelle, dés 1933 Hitler voulait prendre en mains l’industrie automobile allemande pour des raisons de propagande. Il souhaitait aussi, (ainsi que Ferdinand Porsche) concevoir une voiture populaire. Ainsi fut créé la marque Volkswagen : cette voiture pour le peuple.
Le projet tel que le voulait Hitler comportait :
- Une voiture simple, rustique avec un entretien ne nécessitant qu’une vidange périodique et un changement des filtres ;
- Construite avec des éléments interchangeables ;
- Une voiture capable de transporter d’un point A à un point B sans gadgets superflus;
- S’accompagnant d’une formule de financement révolutionnaire basée sur la constitution d’une épargne par achat de timbres de l’organisation KdF. Les candidats automobilistes, devront être obligatoirement membres, de cette organisation et de surcroît effectuer le paiement d’avance. Ainsi, 336 688 allemands enverront ainsi une partie de leurs économies à cet organisme, sans qu’aucune voiture ne soit jamais livrée !
La première pierre de la nouvelle usine fut posée en 1938, dans la nouvelle ville de KdF-Stadt, (aujourd’hui Wolfsbourg).
En 1939, les premières versions disponibles ont surtout été des véhicules militaires, la Kübelwagen, équivalent de la jeep américaine, la Schwimmwagen amphibie et le Kommandeurwagen.
Après la guerre :
En avril 1945, la ville de KdF-Stadt et ses usines, déjà largement détruites par les bombardements, sont occupées par les américains qui en laissent l’administration aux britanniques.
La société Volkswagen fut offerte aux grands constructeurs britanniques, américains et français, qui tous refusèrent de la reprendre. En France, Citroën entamait la production de la 2CV (conçue avant-guerre avec un cahier de charges similaire, mais aussi à la traction avant), et en Italie apparaissait la Fiat 500.
En 1948, Volkswagen deviendra une des figures de proue du « miracle économique allemand (Wirtschaftswunder) ». Un ancien cadre de la société Opel sera recruté pour diriger la société en 1948.
En 1949, la société se transformera en un conglomérat contrôlé alors, par le gouvernement d’Allemagne de l’Ouest lui-même.
Ferdinand Porsche :
La coccinelle sera conçue par l’ingénieur autrichien Ferdinand Porsche à la demande du chancelier Adolf Hitler. Qui avait construit nombre d’autoroute pour déplacer rapidement ses troupes, et également pour permettre à son aviation de décoller ou atterrir sur ces autoroutes, mais il désespérait de les voir vides de circulation.
Au sujet de F. Porsche, au début de 1943, Celui-ci prit un moment la direction des usines Peugeot à Sochaux pour qu’elles participent à l’effort aéronautique de guerre allemand, en fabriquant des pièces du nouvel avion de chasse, le Focke-Wulf Ta 154. Par manque d’esprit de coopération des Peugeot (direction et ouvriers) cette collaboration fut un échec total. et il retournera en Allemagne.
La création de la coccinelle :
En 1931, Ferdinand Porsche se tournera avec son propre bureau d’étude vers NSU. Il proposera une voiture arrondie avec un moteur 4 cylindres à plat qui commence à ressembler à ce que sera la future Coccinelle. Pourtant Porsche devra stopper le développement de son projet, parce que Fiat, partenaire de NSU, exigera l’arrêt immédiat d’un projet qui pourrait concurrencer ses propres productions.
Un amour de coccinelle :
En 1934, Hitler signera un contrat avec Porsche pour la réalisation de cette nouvelle voiture, financée par l’État. Les plans de la première Volkswagen allemande seront alors tracés.
La voiture recevra un moteur arrière de 4 cylindres à plat, à refroidissement par air. Elle devra avoir une consommation maximum de 5 litres d’essence aux 100 km. Une vitesse pouvant atteindre 100 km/h. Elle devra être capable de loger confortablement quatre personnes. Le poids maximum fixé est de 600 kg. La voiture devra être capable de résister à tous types d’intempéries, et tout particulièrement au froid.
Le prix de vente sera inférieur à 1 000 Reichsmarks.
Les évolutions techniques de la Coccinelle :
Elles vont se faire sous la forme d’augmentations répétées, mais prudentes, de la cylindrée dans le but de trouver les chevaux qui lui manquaient cruellement. Initialement motorisé par un moteur de 1 131 cm3 développant 25 ch. Puis de 1 192 cm3 et 30 ch en 1954, puis 34 ch en 1960, 1 285 cm3 et 40 ch en 1965, 1 493 cm3 et 44 ch en 1966, et finalement un 1 584 cm3 et 50 ch en 1972.
- Un cabriolet Coccinelle apparu dès 1949, carrossé par Hebmüller (deux places, le plus élégant) et Karmann (quatre places). Le succès de ce dernier sera considérable et il sera produit jusqu’en 1980 ;
- Une fourgonnette, (le « combi ») équipée des éléments mécaniques de la Coccinelle sortira en 1950. Cet utilitaire Volkswagen deviendra un véhicule de légende qui s’illustrera sur tous les chemins d’aventure, particulièrement par la génération hippie lors des décennies suivantes ;
- Un véhicule de sport : Karmann Ghia.
On peut reconnaitre les différents millésimes des modèles d’après la forme de la lunette arrière !!! Mais pas sur son moteur 4 cylindres à plat. Considéré vue son usage, comme le meilleur choix possible !
L’apparition d’un pare brise bombée en 1973
Diffusions de la « Cox » :
Si les premiers clients allemands sont enfin servis, la plus grande partie de la production est exportée massivement vers les États-Unis où son succès est phénoménal. En particulier auprès des Américaines qui entraient dans la société de consommation, et qui avait besoin d’une voiture (la 2ème du foyer) plus coquette et plus maniable, contrairement aux imposantes automobiles américaines de l’époque.
Elle sera également diffusée dans de nombreux pays d’Europe. Les marchés extérieurs représenteront 41 % de la production en 1952 (dans 20 pays dont le Mexique). L’arrêt définitif de la production s’opèrera le 10 juillet 2019. Le dernier modèle sortira de l’usine de Puebla au Mexique. Après le choc pétrolier de 1956, les jeunes surfeurs américains s’empareront de la Coccinelle.
Aujourd’hui des spécialistes (vente, entretien, restauration, customisation) de Coccinelles se situent à Dunkerque (retrospirit.fr) et à Mons en Belgique (Restauration Cox by Thomas).
One Reply to “La coccinelle, une voiture culte durant 80 ans”
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Das Auto, comme on l’appelle en Allemagne, soit « la » voiture !