Le gouvernement anglais fit pression sur Sir Hebert Austin pour qu’il créé une petite voiture populaire (l’Austin Seven) pour remplacer les sidecars utilisés alors, par la classe moyenne anglaise, pour transporter leurs petites familles à moindre frais. L’arrivée de l’Austin Seven finit par tuer ces sidecars familiaux .

Un autre monde :

Tout d’abord avant même l’Austin Seven, il faut bien comprendre qu’à la fin Du XIXe, au début du XXe siècle, nous étions dans un autre monde :

• Celui de « la libre entreprise », ainsi on dénombra en France plus de 1 000 constructeurs automobiles ;
• Les Bourgeois très fortunés étaient des investisseurs plutôt que des spéculateurs (en Bitcoins). Ils étaient aussi des bons patriotes (ce qui n’est pas incompatible) ;
• Que le nombre de vrais carrossiers (ceux qui sont capables de prendre une tôle et d’en façonner à la main une aile de Bugatti était très important (dans chaque garage) ;

Et surtout, il était courant d’acheter un modèle de voiture, de la mettre dans son garage, et de la « bricoler » pour en faire une autre voiture, sur laquelle on posait son propre Logo, pour s’engager dans une course automobile… et espérer devenir un grand pilote, puis un grand constructeur.

L’Aventure moderne c’était la voiture !

L’Aventure moderne, c’était la voiture !

L’Austin Seven :

L’Austin Seven, représente une place d’autant plus importante de l’histoire de l’automobile, qu’elle assurera la fortune de bien d’autres dans constructeurs ! (Qui utilisèrent beaucoup les services d’Austin).

L’Austin Seven sort en 1922. En 1926, nait la marque Swallow qui commença à construire des carrosseries pour Moris et Fiat. Austin pourra s’associer à Morris (la Mini) et former BMC dans les années 50. Puis BMC deviendra BLMC, Austin-Rover, Rover Group, MG-Rover… En 1936, le modèle nommé «  SS 100 » place l’artisan sous les feux de la rampe. Puis en 1945, pour d’évidentes raisons, le mot « SS » étant devenu tabou. Lyons renomme son entreprise « Jaguar ».

Des pionniers qui s’inspirèrent de la Seven :

En 1948, Anthony Bruce Chapman, qui possédait une Seven eut l’envie de se reconvertir dans l’automobile, c’est ainsi que naquit la marque Lotus Cars. Bruce McLaren qui possédait également une Seven, découvrira avec elle la mécanique. Il fonda ensuite l’écurie McLaren, devenue l’une des plus prestigieuses de l’histoire du sport automobile.

En 1927, l’Allemand Dixi obtient la licence de fabrication d’Austin, mais l’Allemagne va mal économiquement et Dixi fait faillite. A la même époque, un fabricant de motos, BMW, veut se diversifier dans l’automobile. Il rachète Dixi. L’astuce de BMW, c’est de modifier la voiture et de dire à Austin : « Ce n’est plus une Seven, c’est une création originale de BMW ! ». Plus tard, les voitures suivantes n’auront plus rien à voir avec la Seven, mais sans elle, point de BMW.

La Seven aux États-Unis :

En 1930, American Bantam prend une licence Seven pour les États-Unis. Pour écouler les stocks, Bantam fait du lobbying auprès de l’armée US. La Seven étant légère, elle peut faire un véhicule tout-chemin. En 1940, l’US Army passe un appel d’offre, mais pour un 4×4. La voiture plaît, mais l’armée n’a aucune confiance en les capacités industrielles du constructeur. Du coup, elle file les plans aux deux autres candidats, Ford et Willys ! La Willys MB sera ainsi très proche de la Bantam, donc de la Seven. Il est traditionnellement admis que ce nom fait référence au projet initial proposé par American Austin Car Company puis la Jeep finalement développé par la Ford Motor Company sous le nom de code de « Ford GP-W ». « GP » signifierait soit « General Purpose » (« usage général », ou « voiture à tout faire »), soit « Government Purposes » (« usage gouvernemental »).

En Chine :

Le premier projet de production d’une voiture particulière chinoise « Experimental Rickshaw Chassis », sera en fait, une copie de l’Austin Seven coupé (type B3).

Conclusion :

On comprend maintenant pourquoi l’Austin Seven reste la plus célèbre des voitures anglaises. 

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