SM-Maserati

La SM Citroën Maserati dite « présidentielle »

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La SM Citroën : « S » pour un châssis (sport) et Maserati pour le moteur. Un grand coupé 4 places. Avec la suspension hydropneumatique des grandes Citroën, depuis 1954. Comme sur les Tractions Avant 15H, « 15 oléo » à moteur 6 cylindres et sur les quatre roues de la DS 19.

Concernant la SM Maserati, à l’époque, il existait une controverse très vive entre techniciens de l’automobile, quant aux limites « physiques » de la traction avant face à une puissance (jugée à l’époque) trop élevée.

En 1959, une Citroën ID 19 (version moins luxueuse de la DS, donc moins lourde) pilotée par Paul Coltelloni remportera le prestigieux rallye de Monte-Carlo.

En 1964, pour réduire les masses et l’inertie qui en résultait, un cabriolet DS allégé et raccourci fut mis en route.

L’absence d’un moteur spécifique chez Citroën, puis le rachat de la firme italienne Maserati en 1968 permet à Citroën de doter la SM d’un moteur Maserati V6. Obtenu du moteur V8 de Maserati Indy V8, amputé de deux cylindres (dans un temps record, pour impressionner les cadres de Citroën sur la réactivité de Maserati). 

Une SM-V8 en 1974, au moteur prototype 4 litres de 260 ch DIN proposée par Maserati qui voulait en démontrer la possibilité, mais sa mise en production fut refusée par Citroën.

Avancées techniques de la SM :

  • 4 freins à disques avec commande et assistance hydrauliques ;
  • Direction assistée Diravi, asservie à la vitesse ;
  • Une rampe de six projecteurs sous verrière (contribuant au Cx de 0,339). Dont deux directionnels. La hauteur des projecteurs se réglait en continu en fonction de l’assiette de la voiture, de façon à maintenir le faisceau lumineux toujours parallèle à la route.
  • Jantes ultra légères Michelin en composite dites « RR » (résine renforcée) en option ;
  • Première voiture en Europe avec réglage en hauteur et en profondeur du volant ;
  • Premier pare-brise collé.

Les malheurs rencontrés par la SM :

Moteur SM
  • Des deux chocs pétroliers (1973 et 1975) ;
  • De la limitation de vitesse de 1974,
  • Du coût élevé de son entretien :  
  • La réputation de mauvaise fiabilité du moteur Maserati. (Bris des 3 chaînes de distribution, des ruptures de soupapes (creuses, remplies de sodium pour un meilleur refroidissement), le claquage du joint de culasse à cause d’un défaut de conception des chemises, des coulages de bielles, à cause d’une mauvaise conception de la pompe à huile et du carter moteur ;
  • De la difficulté du réseau Citroën à entretenir un moteur Maserati qui n’avait pas la fiabilité attendue par la clientèle (une révision coûteuse tous les 60 000 km pour remplacement des chaînes de distributions situées au centre du moteur) ;
  • L’accessibilité mécanique est mauvaise.
  • Peugeot, (propriétaire de Citroën dès 1974), possédait dans ses prévisions une 604, avec elle aussi, un moteur 6 cylindres (techniquement moins évolué !).

Cette Citroën SM est vraiment arrivée au mauvais moment :

SM type « Chapron » :

Quelques exemplaires furent carrossés par le célèbre carrossier Henri Chapron de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

Selon Trois modèles :

  • SM Mylord : un cabriolet sans arceau avec une capote en toile. Présentée au Salon de Paris 1971. La SM Mylord a atteint plus de 600 000 € lors d’une vente en 2016 ;
  • SM Opéra : une berline tricorps à 4 portes sur un empattement rallongé de 29 cm (longueur : 5 190 cm). Une SM Opéra a atteint plus de 400 000 € lors d’une vente aux enchères en 2018 ;
  • La SM Présidentielle : découvrable rallongée et d’une longueur portée à 5,60 m. livrée en 1972. Pour le Président Pompidou et inaugurée à l’occasion d’une visite officielle de la Reine d’Angleterre.
M Maserati Présidentielle

Parmi les Citroën SM Spéciales :

SM Michelin

On retrouve aussi un prototype rouge et jaune. Conçu par Michelin pour tester la résistance de ses pneus dans des situations bien spécifiques, Bibendum a jeté son dévolu sur une super SM modifiée pour voir si une traction pouvait encaisser plus de 300 CV… raccourci, élargi et abaissé. Véhicule laboratoire de Citroën, avec son V6 fut gonflé jusqu’au 300 CV !

Et aussi les Citroën SM GT de la Brigade Rapide d’Intervention de la Gendarmerie. La GT de Citroën voit là un nouveau débouché. Deux autos seront commandées et livrées en 1973, rejointes par deux autres par la suite. Elles étaient équipées d’un tout petit gyrophare et d’une radio.

la SM “Rochambeau” s’attaquera à la SM classique, dont il s’attachera à fiabiliser le V6, et surtout à en tirer encore plus de puissance (environ 300 ch). Près de 200 SM (dites RG V6) seront ainsi modifiées.

Des personnalités célèbres :

L’empereur Haile Sélassié Ier d’Éthiopie en possédait une, alors que l’Ougandais Idi Amin Dada en possédait sept. Le Shah d’Iran a également beaucoup roulé en SM. Les acteurs américains Burt Reynolds, Dinah Shore, Lee Majors, et Lorne Greene, le président de l’URSS Léonid Brejnev, le compositeur John Williams, le footballeur Johan Cruyff et les comiques Cheech Marin et Thomas Chong étaient, entres autres, propriétaires de SM. Fernand Raynaud s’est tué en Rolls deux jours après que sa SM lui fut volée.

Le Président Georges Pompidou offrit une SM vert-métallisé, en 1971, au secrétaire général du Parti Communiste d’URSS Léonid Brejnev lors de sa visite en France, pour un sommet France – URSS. Elle fut utilisée régulièrement, avant d’être revendue après la fin de l’URSS à un collectionneur néerlandais.

Après avoir été produite à 12920 exemplaires , elle quitte la scène en mai 1975 (les derniers exemplaires seront assemblés par LIGIER). Sous la pression de la firme Peugeot qui du même coup stoppera le projet probable d’une autre CX de haut de gamme à moteur Maserati. Peugeot vendra Maserati à De Tomaso en mai 1975.

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