- On : La Commission Européenne, les exécutifs respectifs en Europe … la Mairie de Paris initiateurs de ce suicide organisé.
Pourquoi parler de suicide ?
- Concernant ce suicide, tout d’abord qu’elle est la légitimité de cette instance pour décider de quelle voiture j’aurai le droit d’utiliser après 2035 ;
- Son objectif annoncé c’est la baisse des taux de CO2 dans le monde, mais qui peut me garantir que ces taux vont vraiment baisser dans le monde, par le seul fait de supprimer les moteurs thermiques en Europe ? En effet, le tout-électrique ne diminuera le total des émissions de GES (gaz à effet de serre) que de moins de 1 % par an, avec un impact nul ou presque sur la santé.
- Alors que le secteur sensible du fret, qui représente le quart des émissions de GES de la route, a été « sagement » évité par la Commission.
- Une règle fondamentale de l’évolution : on ne supprime que ce qu’on est capable de remplacer ! Et là se pose la question : Est-on capable de remplacer les énergies fossiles actuelles par de l’électricité ? (Et je ne parle pas de l’hydrogène, encore plus onéreuse, plus difficile à approvisionner, et d’origine souvent polluante !).
- Par quels moyens « verts » produire suffisamment d’électricité propre sans utiliser du fossile ? (Du gaz ou du charbon). Il ne faut pas rêver, même en France ce ne sera pas possible avec le nucléaire ;
- Comment mettre cette « nouvelle » énergie à disposition des automobilistes. Je rappelle qu’aux XIXe siècle le moteur thermique s’était déjà imposé parce que d’utilisation plus pratique et moins onéreuse pour le plus grand nombre ;
Les bornes comme causes de ce suicide possible
- Actuellement une station essence sur les autoroutes comporte une douzaine de pompes. Malgré les 2 à 3 minutes pour faire un plein, les jours de grand départ il faut faire la queue pour s’approvisionner ! Qu’en sera-t-il avec les 2 à 3 heures nécessaires pour l’électrique ? Et combien de bornes de recharge faudra-t-il y implanter pour répondre au flux des vacanciers ?
- Fin 2021, on nous avait promis 100 000 bornes de recharges, il n’y en a que 50 000 ! (Soit -40 %). Seulement une petite quarantaine dans le département de la Creuse ;
- Combien de bornes faut-il pour couvrir la France … et en milieu rural ?
- Qui assurera le bon fonctionnement de ces bornes installées ;
- Actuellement la fiscalité automobile repose essentiellement sur les taxes sur les carburants. Que deviendra-elle quand il n’y aura plus de carburants fossiles ? Je doute que notre exécutif renoncera à considérer la voiture comme une vache à lait !
- Les ventes des voitures neuves (thermiques) s’écroulent la première raison semble être le prix des modèles. Elles sont pourtant remplacées par des voitures d’environ 30 % plus onéreuses !
- Je ne suis pas un économiste, mais je ne comprends pas comment les ventes baissent et les profits battent des records.
- L’interdiction de vente des moteurs thermiques ne jouent que pour les voitures fabriquées en Europe pour être vendues dans des pays européens, mais pas pour être exportées hors Union Européenne ni pour les voitures achetées hors Europe. (Directement en Chine, voire-même en Angleterre !). Bonjour le développement économique en Europe !
Comment éviter ce suicide
- L’usage de la voiture électrique devrait se reporter sur les villes et les zones périphériques, avec des voitures de 800 kg à 1500 kg qui nécessiterait des batteries de faibles capacités (50 kwh). Pourquoi les constructeurs nous orientent vers des tanks électriques de 2 à 3 tonnes (dont 250 à 600 kg de batteries) avec forcément des batteries toujours plus lourdes ;
- Qui dit augmentation de l’autonomie signifie augmentation de la taille des batteries, donc du poids ;
- L’augmentation du nombre de VE en circulation signifie plus de batteries à fabriquer. Trouvera-t-on toujours les composants nécessaires ? Si les 300 millions de voitures sont remplacées par de l’électrique, il faudra produire 120 millions de tonnes de batteries !
- Cette pression sur les métaux rares (jusqu’à une tonne de terre concassée pour un seul gramme de matériau utile). Elle entraînera une augmentation supplémentaire des prix. Sans compter sur le recyclage de cette multitude de batteries ;
Mes questions sur ce suicide :
- Pourquoi ne s’inquiète-t-on pas des problèmes sur l’emploi dans le monde automobile, en particulier sur les réparations et l’entretien des nouvelles VE ?
- La « route de la batterie » sera-t-elle plus sûre que celles du pétrole ?
- Qui a pris le temps d’expliquer qu’une place de recharge électrique n’est pas une simple place de stationnement ?
- Les acheteurs d’hybrides rechargeables ne risquent-ils pas de se sentir floués de voir leur voiture « électrique » considérée comme une simple thermique ?
Conclusions sur ce suicide programmé :
Que des technocrates sabotent le futur développement du monde de l’automobile pour des raisons idéologiques, cela encore, peut s’entendre, mais avec la bénédiction des responsables des pros de l’automobile, et de notre système exécutif cela me semble incompréhensible !
L’électrique sera sûrement très utile dans l’automobile, mais il ne faut pas se contenter de promesses pieuses… et ne pas se précipiter !
Les mythes du « zéro émissions » des constructeurs, et du « c’est bon pour la planète » des écologistes à courte vue, constituent une tartufferie, un mensonge.
La croissance du secteur routier est de 2 % par an. La réduction insignifiante (1 %) des émissions de GES, sera donc à l’évidence « mangée » par la croissance, avec un impact moyen nul sur la qualité de l’air et la santé.