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Les voitures Mathis, apportées par des cigognes

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Émile Ernest Charles Mathis, d’origine Strasbourgeoise (né en 1880) se passionnait pour l’automobile et l’aviation naissantes. Il possédait un grand sens des affaires et du Marketing. Il commença par créer une entreprise de vente, d’entretien et de réparation d’automobiles : le grand garage « Auto-Mathis-Palace » à Strasbourg (comme concessionnaire des voitures Dietrich)

Le début des affaires :

En 1901, Émile Mathis entra en relations d’affaires avec un certain « Ettore Bugatti » (de Molsheim). S’étant liés d’amitié, en 1904 les deux compères s’associèrent pour fabriquer leur propre voiture.

En 1907, les associés se séparèrent et Émile fit construire une vaste usine à Strasbourg, pour créer des voitures populaires. Bugatti lui, se consacra alors aux voitures de sport et de prestige. Les véritables voitures Mathis sortirent réellement en 1911. La grande époque de Mathis commença plus tard après la Première Guerre mondiale lors du retour de Strasbourg à la France.

Rappelons que nous sommes au sein de l’Alsace, proche de l’Allemagne, (donc proche du cœur naissant de l’automobile), région qui d’ailleurs deviendra germanique en 1918. Ces premières voitures auront aussi plus de succès en Allemagne. Où il détiendra le monopole des voitures « Fiat » et « De Dietrich ».

Le succès des voitures Mathis :

En 1926, la 8 CV MY (du haut de gamme) eut un succès considérable et fut le modèle le plus produit. Fort de cette réussite, E.M. lança fin 1927 l’Emysix (une 6 cylindres de 11 CV) plus puissante, mais plus légère que la concurrence.

Puis la 7CV PY en 1930.

Un « âge d’or » (de 1925 à 1935) pour la marque qui employa alors jusqu’à 15 000 personnes dans leur usine de la Meinau. Il devint ainsi rapidement le quatrième constructeur français avec la 8/10 HP produite en série (à la chaîne) comme la Citroën 10 HP type A.

La « grande dépression » de 1934 apportera une alliance avec Ford (« Mattford ») qui se terminera en 1939 (pour cause de guerre). Émile Mathis part aux États-Unis et crée la société « Matam » (MAThis AMErique) pour participer à l’effort de guerre.

La fin :

Rentré en France en 1946, Émile tentera en vain de se relancer avec une VL333, une voiture à trois roues et un modèle plus haut de gamme à quatre roues. Deux modèles aérodynamique et ultra léger avec moteur en aluminium (Selon lui « le poids, voilà l’ennemi ».

Puis avec la Mathis 666 : une traction à quatre roues indépendantes, aux lignes résolument modernes, un pare-brise panoramique et une grande surface vitrée qui, pour finir, ne fut pas commercialisée.

Ces projets ne rencontrant pas le succès, la marque Mathis va disparaître en 1953.

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