De « voiture outil », la 2CV deviendra la « voiture plaisir ».
La 2CV présumera d’un mode de vie, de liberté, de simplicité et d’un certain humanisme. La « deux pattes » conquit même les « Baba Cool » et les écologistes. Elle offrit à la Société : la satisfaction d’un besoin primaire d’équipement à une volonté d’évasion et de liberté. Que l’on peut aisément partager !
Le pourquoi de la 2CV Citroën ?
La 2CV Citroën, un modèle de voiture Français, dont peut-on parler d’elle comme du plus vilain modèle de voiture jamais conçu. Ou la considérer d’une beauté emblématique. Celle de la recherche d’un bas coût de revient. En effet, vendue 235 000 francs en 1950. Elle permit à de nombreux jeunes couples de la France profonde d’accéder à leur première voiture (neuve). Ce qui s’avère remarquable chez la « deux pattes », la « Deudeuche », c’est d’avoir respecté un cahier des charges de conception minimaliste, stricte et rigoureux… « dépouillé, et utilitaire » : (Un projet politique ???)
Pierre Boulanger
Il rédigea ce cahier des charges rigoureux (en 1935). Cette « TPV » « toute petite voiture », devait comporter quatre places assises. Avec 50 kg de bagages, de seulement 2 CV fiscaux, à traction avant, atteignant 60 km/h en vitesse de pointe. Et une boîte à trois vitesses, résistante et avec une bonne longévité. D’un entretien facile (le moteur se mettait en place par 4 vis). Et surtout posséder une suspension permettant de traverser un champ labouré avec un panier d’œufs sans en casser un seul. Elle sera par contre la première voiture de série à être équipée de pneus à carcasse radiale fournis par Michelin. Dès son lancement, mais cela aussi trouve ses raisons dans une recherche absolue d’économies de fabrication. (Initialement, elle ne possédait qu’un seul phare et un toit en toile…qui pouvait se rouler ou s’enlever, et transformer le modèle en Pick-up, ou en cabriolet !). Elle devait consommer 3 litres aux 100 km. Se conduire facilement même pour un débutant.
Les prototypes de 2CV :
En 1937, Michelin, fabricant français de pneumatiques, rachète Citroën et place Pierre Jules Boulanger comme patron. Il a l’idée de créer une voiture destinée aux classes sociales du monde rural et à faibles revenus. Le souci premier étant de permettre à la maison mère Michelin d’accroître son activité de pneumatiques. PJ. Boulanger disait : « Nous ne faisons pas la voiture qui plaît à notre client, nous faisons la voiture qu’il lui faut. »
Des Prototypes
Sur les prototypes, le moteur bicylindre démarrait avec une cordelette (comme sur les tondeuses à gazon), solution jugée trop spartiate. Notamment pour les dames de l’époque. Qui ne sera pas conservée sur les 2CV définitives. Sur ordre d’André Lefèbvre (le patron du projet), la guerre étant imminente, toutes les « Type A » seront démontées et détruites. Quelques-unes, essentiellement des prototypes, resteront cachées durant la guerre.
En 1945, l’industrie française est exsangue. Les usines sont partiellement détruites, les machines sont vétustes et les prototypes des 2CV de 1939 ont disparu. On les retrouvera, enterrés, près de 50 ans plus tard au moment de la destruction des anciennes usines Citroën de Levallois.
La commercialisation de la 2CV :
Au salon de l’automobile de Paris de 1948, Citroën présente sa 2 CV type A. Pas encore disponible et il n’est même pas possible de voir ce qui se cache sous le capot.
La presse se fera alors très critique sur son design. Mais ne tarira pas d’éloges sur son confort, sa facilité d’utilisation et sa robustesse, elle déplorera aussi la finition un peu trop spartiate et ses faibles aptitudes en côte. (Cela me rappelle un dessin paru à l’époque. Une 2CV en tête dans un col alpin, devant une longue file de voiture ! Avec comme slogan : « Citroën toujours en tête ».
En 1999, elle sera élue « voiture du siècle » par 67% des Français.
La diffusion de la 2CV restera très lente. Les stocks d’acier étant réservé à Renault (Régie Nationale), pour la 4CV, concurrente de la 2 CV. La production s’avère de seulement quatre unités par jour. Les délais de livraison s’établissent à 3-5 ans (sauf pour les ecclésiastiques, les médecins et les bons clients de Citroën).
Évolutions de la 2CV :
Une version fourgonnette présentée en 1950. En 1954, la 2CV, évolue avec la « Type AZ » équipée d’un nouveau moteur issu de celui de la Type A, mais ré-alésé à 425 cm3. Il développe 12 ch SAE, ce qui lui permet d’atteindre les 70 km/h. Avec en série d’un embrayage centrifuge, qui permet de ne pas débrayer et de s’arrêter sans caler dans les encombrements.
Puis, En 1956 apparaît le « Type AZL » (le « L » pour « luxe »), avec un dégivrage du pare-brise. En 1957 sort la 2CV Type AZLP (« P » pour Porte de Malle à la place de la bâche). 1958, Citroën présente la type AW, une version 4×4, ou 2 CV Sahara.
Une 2CV Sahara
En 1961, une 2CV Sahara, avec deux moteurs (arrière et avant) et 4 roues motrices, réussit à grimper la dune du Pilat ;
1967 apparaît, la 2CV AZAM Export équipée d’un tableau de bord d’Ami 6, et d’un confort jamais atteint auparavant sur une 2CV. En 1976, apparaît la première version à thème : la 2CV SPOT à la robe orange et blanche, 2CV « 007 », les « Dolly », « France 3 », « Cocorico » ou « Charleston » ;
La 2CV : un symbole :
Symbole d’un certain art de vivre, la 2CV compte de nombreux passionnés (160 associations) qui prolongent son histoire et organisent des rassemblements. À l’étranger, la 2CV représente une certaine image de la « France classique ».
Encore fabriqués en 2012 : la Hoffmann 2CV Cabrio allemande, le roadster hollandais Burton et le roadster britannique Lomax : un tricycle-car dans l’esprit des Morgan à trois roues.
Des compétitions seront même organisées, avec la 2CV Cross.
La production de la 2CV 6, s’arrêtera à l’usine de Levallois-Perret en 1988. Pour être poursuivie au Portugal jusqu’en 1990.
La 2CV en représentations :
La 2CV apparaît dans plus d’une soixantaine de films (surtout Français), dans une douzaine de clips musicaux, une quinzaine de jeux vidéo, dans une vingtaine de bandes dessinées, 5 ou 6 romans et en très grand nombre d’exemplaires en philatélie mondiale.
En 1959, le jeune Jacques Séguéla s’aventure dans une course autour du monde à bord de la célèbre 2CV. Accompagné de son ami d’enfance Jean-Claude Baudot, ils boucleront ainsi 100.000 km à travers cinquante pays et huit déserts sur les cinq continents.
Les Britanniques l’appellent Tin Snail (escargot de fer), les Allemands Ente (canard), les Italiens Due Cavalli et les Belges 2 poils.
Un avenir de rêve pour la 2CV ?
Pour tous ceux qui recherche l’outil écologique de loisirs idéal, établissez votre choix sur la 2CV Citroën !
Vous trouverez un véhicule polyvalent (à la fois berline, cabriolet, pick-up) simple à conduire dans à peu près tous les chemins, résistante, d’entretien facile, économique…
Non ! vous ne rêvez pas, je ne me moque pas de vous, il y a une toutefois une condition, qui s’appelle « Rétrofit » ou électrisation à 100 % de votre motorisation thermique, Avec ce nouveau moteur votre 2CV retrouvera
- Du peps en particulier dans les côtes !
- Vous enroulez la capote et vous respirez le plein air d’un cabriolet !
- Vous enlevez votre capot arrière et vous pouvez transporter votre planche à voile pour aller à la plage. Ou emmenez en vacances, l’armoire Normande de votre Grand-Mère !
- Roulez dans le sable pour vous rapprocher du rivage (bien que cela ne soit pas un 4×4)
Comment transformer une 2CV en voiture de loisirs idéale ?
La 2CV Citroën (un véritable mécano) conserve en stock la totalité des pièces détachées nécessaires pour remplacer tout ce qui serait pourri (même le châssis). Nombre de ses rechanges sont d’ailleurs encore fabriquées.
Les prestataires capables de mener à bien de telles « Rétrofit » restent nombreux dans toute la France (et ils le seront de plus en plus). Pour Info, je vous donne les coordonnées d’un d’entre eux (un voisin) :
2CV MEHARI CLUB CASSIS : 04 42 01 07 68 – Mail : R-FIT@mehariclub.com