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Facel-Vega, la création d’une marque « French Tech »

Facel-Vega Excellence

Facel-Vega Excellence

Jean Daninos entame sa carrière en 1928 chez Citroën en tant que stagiaire. En 1936, il crée un bureau d’études, qui travaillera en sous-traitance pour les sociétés aéronautiques Farman, Stamp et Bronzavia. Puis en décembre 1939 il fonde la Société Facel, (Forges et Ateliers de Constructions d’Eure-et-Loir) pour faire de la carosserie d’avions. Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise produit un système gazogène.

Jean Daninos crée Facel-Vega

Jean Daninos part aux États-Unis en 1941 poursuivre l’effort de guerre auprès des Alliés au sein de la General Aircraft Equipment.

Au retour en 1945, Jean Daninos,  prend la direction de Facel, qu’il fusionne avec la société Métallon. Facel se tourne vers l’automobile et travaille pour Panhard (carrosserie en aluminium de la Dyna), puis pour Simca 8 Sport suivie des Océane et Plein-Ciel). Et des Ford Comète et Ford Monte-Carlo) puis pour Delahaye. Notamment avec douze  Bentley Cresta, coupé 4 places, en collaboration avec la carrozzeria Pininfarina. Son frère, l’écrivain Pierre Daninos, suggère d’accoler une des étoiles les plus brillantes, Véga, au nom de Facel.

Dès 1952, Jean Daninos mit en chantier le prototype d’un luxueux coupé 2+2. Pensant qu’aucun moteur français ne pouvait convenir pour sa création qu’il voulait à hautes performances. Il se tourna vers les États-Unis et la Chrysler Corporation pour la fourniture de puissants et modernes moteurs V8. Toutes les options sont permises, de la direction assistée aux vitres teintées en passant par l’air conditionné. Raffinés et puissants, ces coupés vont séduire les stars et les têtes couronnées du monde entier :

Une opulente berline voit le jour, l’Excellence, mais qui ne rencontrera qu’un succès d’estime.

Les modèles Facel-Vega

Cette future voiture de prestige construite par Facel S.A. Pour son nom de baptême, c’est le frère journaliste et écrivain Pierre Daninos qui lui suggéra Vega. L’une des étoiles les plus brillantes de la constellation de la Lyre, symbole de puissance et de prestige. D’où le nom de marque Facel-Vega.

Présentée au Salon de 1956 : une prestigieuse berline 4 portes “l’excellence“. type EX et EX1. Produite entre 1958 et 1964, par Facel-Vega .Disponible seulement en 1958. Elle représentera le plus haut niveau de prestige français.  Son moteur est le Chrysler V8 de 6,4 litres de 360 ch réels. Elle valait à l’achat le prix de quatre Citroën DS 19 . Enfin, en juillet 1961, sortira le type EX2 . Il bénéficie du bloc Chrysler V8 6,3 litres (383ci) de 390 ch réels avec la boîte de vitesses mécanique ou 355 ch réels avec la boîte de vitesses automatique. Les freins à disques apparus fin 1959 en option, sont désormais adoptés en série. Le poste radio PO-OM-GO-FM avec antenne télécospique électrique, le système d’air conditionné et le téléphone, en option.

Facel-Vega Excellence

La Facel-Vega HK 500

En 1958, Facel lança le modèle HK 500, considéré comme l’aboutissement de la série des coupés FVS bénéficiant des dernières avancées technologiques de chez Chrysler. Comportant un tableau de bord en Ronce de noyer. La HK 500 engagé au 24 H du Mans. Elle atteint sur une portion d’autoroute : les 237km/h154 . Ce qui lui valu le slogan publicitaire suivant : “Facel-Vega 4 coupé places le plus rapide du monde”. En 1959, Des coureurs automobiles comme Stirling Moss et Maurice Trintignan l’utilisèrent pour leurs déplacements privés. 75 % de ces HK 500 furent exportés.

Jean Daninos souhaitait doter les cortèges de la Ve République naissante d’une berline de prestige française. Cela aboutira à un échec commercial, d’autant que la voiture sera chassée des cortèges de la Vème République en raison de sa personnalité « atlantiste », qui déplaisait fort au Général…

La Facellia

Facellia

En 1959, commença la construction d’un modèle de plus petite taille. La petite Facel-Véga, mise à l’étude dès 1957. Révélée au public lors du Salon de Paris 1959, la Facellia, d’abord très bien accueillie par les acheteurs. Les commandes affluaient, mais les premières autos livrées accusèrent des défauts de mise au point du moteur entraînant des casses répétées.

Malgré un prêt de l’État français d’un milliard d’anciens francs. Facel-Vega fut placée en liquidation en juillet 1962. Cependant, le tribunal de commerce autorisa la marque à continuer son exploitation. Au salon de Paris 1961 apparut le coupé V8 Facel II, au moteur Chrysler de 6,3 litres. Toujours considérée comme l’une des plus belles automobiles françaises jamais réalisées (La French Tech !)

En 1963, le moteur de la Volvo B18 B du coupé P1800 fut monté dans la Facellia, donnant naissance au modèle Facel III.

La Facel 6 avait la même apparence que la Facel III, mais en Mai 1964 l’avant fut allongé de quelques centimètres pour loger le six cylindres de l’Austin-Healey 3000. Avec un intérieur tout cuir, des roues rayons en série, un empatement arrière “élargi” avec deux sièges séparés… Mais il était trop tard pour Facel-Vega.

Une Facel de course ?

Pour tenter de redorer le blason de la marque écorné par les problèmes liés au lancement de la Facellia. Jean Daninos décide de réaliser une Facel de course à moteur central. L’objectif : prendre part aux 24 Heures du Mans. Développé pour la circonstance, le V8 Chrysler de 6400 cm3, développe 465 ch à 6200 tr/mn. La voiture doit atteindre les 330 km/h. Hélas, le prototype ne pourra jamais aboutir.

Mais c’était trop tard, la société ne put remonter la pente et Sud Aviation, société nationalisée, ne fut pas autorisée à poursuivre l’aventure avec Facel. Les usines fermèrent définitivement leurs portes le 31 octobre 1964, après avoir produit un peu moins de 3 000 Facel-Vega en dix ans.

Facel-Vega, le retour ?

Un constructeur automobile français, spécialisé dans le haut de gamme, préparerait-il un come-back ? Plus de 60 ans après la disparition (octobre 1964) de la marque, c’est ce qu’à furtivement laissé sous-entendre la mise en ligne d’un Site Internet.

Les voitures Monica 560 :

Les voitures Monica ont été développées entre 1972 – 1974, sous l’impulsion de Jean Tastevin, ingénieur diplômé de l’École centrale de Paris et PDG de la CFPM (Compagnie française de produits métallurgiques). Jean Tastevin décide en 1967 de créer une voiture de sport luxueuse, Monica 560, ainsi baptisée en hommage à son épouse Monique.

Il s’agit d’une première version qui sort des ateliers, en avril 1968 : un coupé sport de quatre places avec carrosserie en aluminium, suspension cantilever et essieu arrière articulé. L’habitacle est aussi soigné avec un tableau de bord en loupe d’orme et cuir, un volant en bois verni, des compteurs Jaeger, des sièges en cuir, une moquette en laine de Shetland, des vitres électriques, l’air conditionné et un autoradio stéréo avec lecteur de cartouches 8 pistes. Avec un moteur V8 de 5,6 litres, qui offre une puissance de 285 chevaux à 5400 tr/min. La Monica 560, qui pèse 1,8 tonne, peut atteindre une vitesse de pointe de 240 km/h. … Mais elle consomme plus de 18 litres aux cent kilomètres (en première crise du pétrole) et coûte le prix d’une Rolls Roye.

En 1974, Tastevin préfère limiter les frais et arrête les chaînes de fabrication de sa voiture qui n’aura été produite qu’à une vingtaine d’exemplaires.

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