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General Motors (GM), Une saga digne de Dallas !

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Entre les batailles d’Égo, les aventures financières, les intrigues… la saga de General Motors illustre bien l’épopée industrielle américaine du XXe siècle.

Le fondateur de General Motors,  William C. Durant

Avant de fonder General Motors dès 1890, William Durant possédait dèjà une fabrique de chariots hippomobiles à Flint, Michigan. Recruté en 1904 par le concurrent Buick, en difficulté, il augmenta la production passant de 37 voitures en 1904 à 8 000 en 1907. Puis, il crée GM en 1908.

General Motors fusionne avec Buick et rachète Oldsmobile en 1908. La marque, lancera en 1901 le Curved Dash : Le premier modèle automobile fabriqué en série. En 1909, GM rachète aussi des fournisseurs et des fabricants de camions, ainsi qu’Oakland (Pontiac et Cadillac)

En 1910, les banquiers évincent William C. Durant (l’année où dix-huit constructeurs font faillite, victimes de mévente) et nomment Walter Chrysler à la direction de GM.

William C. Durant recrée un « nouveau GM », en copiant dès 1910 la Ford T, avec la Little Car. Grâce à la première chaîne d’assemblage, mise en place en 1913 (Avant H. Ford). Il achète aussi la société créée par le pilote Louis Chevrolet. (Un entrepreneur automobile helvético-américain).

Entre 1915 et 1917, La production passe de 10 000 unités à plus de 100 000, grâce à un modèle vedette, la Chevrolet 490. Baptisée ainsi car vendue 490 dollars. En 1916.  William C. Durant reprend le contrôle de GM, en apportant en échange ses actions Chevrolet.

General Motors se développe :

Henry Ford lance sa Ford T seulement onze jours après la création de GM, sans succès immédiat. Les ventes de Ford ne décolleront qu’en 1911. GM tentera même de racheter Ford, sans succès, pour 9,5 millions de dollars.

En 1923, une dispute politique permet à l’industriel du roulement à billes, Alfred P. Sloan, d’évincer William C. Durant de la présidence de GM. Pour la diriger ensuite jusqu’en 1956.

De 1929 à 1930, General Motors fait l’acquisition de la plus grande usine automobile d’Allemagne, celle d’Opel.

L’arrivée de Hearley Earl

GM recrute Hearley Earl, (1926) « l’homme clé du style automobile ». En 1927, GM décide de créer la LaSalle, une marque qui vient s’insérer entre Cadillac et Buick.

En 1938, Earl présenta le premier concept de « voiture de rêve » sous la forme de la Buick Y-Job. La mainmise de Earl culmina avec la Cadillac Eldorado Biarritz (cabriolet) en 1959. L’Eldorado 2 portes avec Hardtop fut désignée « Séville ».

À partir de février 1942, la GM (comme ses concurrents Ford et Chrysler ainsi que les autres constructeurs indépendants) reconvertit ses 94 usines pour l’effort de guerre américain durant la Seconde Guerre mondiale. Elle livrera ainsi 854 000 des 2 665 196 véhicules militaires commandés par le ministère de la Guerre.

En décembre 1989, GM acquiert 50 % de Saab Automobile AB. Dix ans plus tard, il acquiert l’autre tranche d’actions de Saab.

En 2000, GM noue une alliance stratégique avec le groupe italien Fiat. L’italien cède 20 % de son capital, en échange de 6,1 % de GM. L’américain bénéficiant d’une clause d’achat des 80 % jusqu’en 2006.

Des difficultés pour GM

Dans les années 2000 une dérive financière, sur fond d’effondrement des ventes entraîneront une nationalisation de GM en 2009.

En 2014, General Motors est accusée d’avoir commercialisé des voitures dangereuses. Le commutateur d’allumage pouvait, provoquer lors d’un cahot, l’arrêt total du moteur (bloquant la direction assistée et empêchant le déploiement des airbags). Ce défaut, connu depuis 2005, par General Motors lui vaut également d’être l’objet d’enquêtes du département de la Justice, du gendarme des marchés financiers, la SEC, et du Congrès.

En décembre 2008, l’État prête d’urgence 17 milliards de dollars, sous condition de réduire la dette des deux-tiers. En la transformant en capitaux propres. GM promet de vendre cinq de ses marques : Pontiac, Saturn, Hummer, Saab Automobile et Opel. (Cette dernière vendue en 2017 au Groupe PSA).

En février 2020, General Motors annonce la fermeture de ses activités en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Un projet futuriste de General Motors :

En 2021, le constructeur automobile dévoile un projet de voiture volante à Las Vegas, prototype virtuel qui concerne un taxi aérien totalement autonome et électrique.

GM s’envole dans le luxe avec Cadillac :

En 1909, Cadillac, englobée dans la General Motors. Conçoit un moteur V-8 inspiré du V-8 De Dion Bouton. En 1915, la première Cadillac de grand luxe apparait : le type 51 muni d’un V-8 de 5,15 litres développant 70 ch à 2400 tr/mn, et d’une boîte trois vitesses.

La V-8 Cadillac fera une belle carrière pendant la guerre 1914-18 comme une voiture d’État-major.

Pour confirmer sa place de voiture de grand luxe, Cadillac présente sa super voiture en janvier 1930. Il s’agit d’une V-16 de 7250 cc. Développant 175 ch à 3200 tr/mn, soupapes en tête à culbuteurs. Grâce à un système hydraulique de compensation de jeu des culbuteurs, le moteur est particulièrement silencieux. La V-16 possède d’emblée un grand succès, avec 3.250 exemplaires la première année.

Le trophée Dewar pour General Motors

Cadillac Eldorado 1955

Cadillac : la première automobile américaine à remporter le prestigieux Trophée Dewar du Royal Automobile Club en démontrant l’interchangeabilité de ses pièces en 1908. Ce qui consacra le slogan de la firme comme étant un « Standard Mondial ». Elle gagne encore le trophée en 1912 pour posséder un démarreur et des phares électriques sur une automobile de production.

Cadillac survit à la crise économique des années 1930 et parvient à dominer le marché des voitures de luxe de l’après-guerre.

En 1930, elle dévoile une extraordinaire pièce d’orfèvrerie mécanique, le fameux V16 de 452 pouces cubes.

La marque souffrira aussi d’une présence confidentielle sur le marché européen, la faute à un prix d’importation élevé et à l’absence d’une motorisation correspondant aux attentes européennes.

Les ailerons de Cadillac

Ailerons de Cadillac

En février 1948, GM présente sa première nouvelle carrosserie d‘après-guerre, dont le dessin se singularise par un détail qui va profondément marquer le style automobile américain des années 1950. Des « ailerons » en bout des ailes arrière. Ces ailerons inspirés par la double dérive du chasseur Lockheed P-38 « Lightning » (1942).

Ces ailes ont souvent été comparées à l’économie américaine de ces années : « grandioses, flamboyantes et délirantes ». Puis, à partir de 1960, elles s’assagissent pour disparaître après 1964.

General Motors en compétition :

L’importante puissance développée par un nouveau moteur amène le sportsman américain Briggs Swift Cunningham à participer aux 24 Heures du Mans 1950. Avec deux Cadillac Coupé de Ville proche de la série et un engin à mécanique Cadillac, surnommé « Le Monstre ». Les deux Cadillac termineront aux dixième et onzième place, avec des moyennes honorables.

Cadillac SOS fantômes

Que seraient les plus célèbres chasseurs de fantômes (SOS fantômes) sans leur Cadillac Eldorado Miller Meteor ? Entièrement customisée, construite a seulement deux exemplaires.

Jusqu’en 1973 (choc pétrolier), Cadillac ne présentait que des voitures toujours plus lourdes, plus longues et bourrées de chrome pour épater le public. Qui souhaitait montrer à quel point il avait bien réussi dans la vie. Après 1973, le vent va tourner. Cadillac présentera sa 10ème génération d’Eldorado pour correspondre aux nouvelles aspirations des automobilistes.

Chevrolet :

Le fondateur, Louis Chevrolet : un champion cycliste et pilote de course automobile, (Américano-helvétique). Ancien contremaître des voitures Perpère-Darracq (Talbot).

En 1911, William C. Durant et Louis Chevrolet s’installèrent donc dans un garage à Détroit (Michigan), et Chevrolet devait construire un prototype pour une voiture de tourisme. La Chevrolet Classic Six 1911 : le premier véhicule Chevrolet.

Grâce au succès de la Chevrolet 490, William C. Durant fusionne toutes ses firmes avec Little-Chevrolet et augmente son capital de 3 millions de dollars. En 1915, la Chevrolet 490 (pour son prix à 490 dollars) concurrence la Ford T elle multiplie ses ventes par neuf en deux ans, passant de 13 500 à 111 500 entre 1915 et 1917.

Le logo de Chevrolet, connu comme étant le « bowtie » (en français, « nœud papillon ») apparu en 1913 sur les véhicules de la marque. (Ce nœud semblable au drapeau helvétique, car Louis Chevrolet était d’origine du canton de Lausanne).

En 2005, Chevrolet deviendra la marque de véhicule la plus vendue aux États-Unis et au Canada. Les véhicules Chevrolet s’avèreront disponibles dans la plupart des régions du monde et depuis 2005, grâce à l’acquisition de Daewoo.

La Corvette de Chevrolet :

La Chevrolet Corvette : une voiture de sport GT du constructeur automobile Américain (General Motors) déclinée en 8 versions : C1 à C8 depuis 1953. Conçue par le designer américain Harley J. Earl, elle deviendra la première voiture de série avec carrosserie en fibre de verre.

Le logo original de Corvette représentait le drapeau américain entremêlé avec un drapeau Suisse contenant l’insigne de Chevrolet. Et une fleur de lys, symbole de la royauté, mais aussi de pureté et de paix. Le drapeau américain fut rapidement remplacé par un drapeau à damier, puisqu’il est interdit, aux États-Unis, d’utiliser la bannière étoilée à des fins commerciales.

Publicité : Lors de la constitution de la première équipe d’astronautes destinés aux vols Mercury, la General Motors s’offrit un coup publicitaire retentissant en offrant gratuitement à chacun des sept candidats aux vols spatiaux une Corvette dans sa définition la plus sportive,

Les différentes versions de Corvette :

La première Corvette C1, (1953-1962) dénommée « solid-axle » par les initiés, est emblématique de l’Amérique des années 1950. Ce premier exemplaire est construit le 30 juin 1953, de couleur « Polo White » avec une capote noire et un intérieur rouge. Il s’agit d’un petit roadster deux places en fibre de verre, doté d’un moteur six cylindres en ligne Chevrolet de 3,9 L développant 160 chevaux baptisé « Blue Flame » et d’une boîte automatique à deux rapports.

4 ères versions de Corvettes

La seconde génération C2, baptisée « Sting Ray » « raie à éperon », La nouvelle Corvette, en version coupé, possède des vitres arrière fastback en deux parties. Le V8 « small block » de 5,4 L développe de 250 à 360 ch en 1963.

En 1966, se verra proposer en option une motorisation de 7 L (427 ci).

Pour la C3, GM augmente la cylindrée du « small-block » de 327 ci (5,3 L) à 350 ci (5,7 L), Le sommet sera atteint avec le 427 ZL-1 de 1969 qui développait officiellement 430 cv. 

Seules trois ZL1 furent fabriquées et figurent aujourd’hui parmi les « muscle cars » les plus rares, les plus recherchés et les plus chers. Une ZL-1 fut adjugée 1 150 000 dollars chez Hagerty en 2019.

La production de la génération C4 :

Débute en 1984, avec le moteur L83 de la 1982 (205 ch) et injection appelée « cross-fire ». Le moteur à injection électronique L98 Tuned Port Injection (TPI) apparaît en 1985. 

Cette 5e génération de Corvette est innovante Elle inaugure notamment un bloc moteur entièrement nouveau, le LS1. Ce V8 de 5,7 L, entièrement en alliage. Par rapport à son modèle prédécesseur, le LT1, ce bloc accepte notamment de meilleures montées en régime (jusqu’à 6 200 tr/min contre 5 800).

La C6, 6e génération de la Corvette, est lancée en 2005. Elle est plus étroite et nettement plus courte (-12 cm) que la C5. Son architecture est profondément remaniée. Elle est disponible en version coupé et cabriolet

Les 4 dernières versions de Corvette

Dernières générations de Corvette :

Le premier exemplaire de la Corvette C7 Stingray vendu aux enchères le 19 janvier 2013, au salon de Détroit 2013. Cette Corvette septième du nom en sera l’une des grandes nouveautés. Toujours dotée du V8 de 6,2 L mais cette fois avec injection directe et 466 ch, elle change de design par rapport aux modèles précédents. La déclinaison Z06, forte d’un nouveau moteur V8 6,2 L auquel il a été adjoint un compresseur. Les chiffres annoncés sont de 659 ch, 881 N m, et une vitesse de pointe de 331 km/h.

La 8e génération de Chevrolet Corvette, présentée le 18 juillet 2019, produite en fin d’année 2019 aux États-Unis, et commercialisée au tarif de 60 000 $. Le panneau de toit est amovible (« Targa »), il existe, en option un pack Z51 « hautes performances », et la suspension peut être magnétique.

La firme américaine annonce l’arrivée de sa nouvelle sportive en Europe pour… le second semestre 2021 ! Soit deux ans après la présentation officielle de la voiture, qui avait eu lieu en juillet 2019. Les Corvette européennes seront ainsi forcément dotées du Pack performance Z51 en série, qui comprend un système de freinage Brembo avec disques élargis, une suspension réglable, un différentiel autobloquant, un système d’échappement Performance, un pack aérodynamique, ainsi que des pneus Michelin Pilot Sport 4S.

La Corvette Sting Ray (1963 – 1967) :

Le premier coupé Corvette, jusqu’en 1963 les Corvettes ne furent commercialisées qu’en cabriolet. La Sting Ray avec un nez en biseau et des phares dissimulés, son arrière plongeant « fast-back » et surtout avec ses doubles fenêtres arrière, elle donnera une impression de vitesse (même à l’arrêt). En fait, elle reprenait la forme d’une version course (Corvette SS, fin de carrière.

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