En 1875, à 12 ans, Henry Ford passe tout son temps libre dans un petit atelier, équipé par lui-même. Il y construit son premier moteur à vapeur !
Ensuite, en 1891, Henry Ford, ingénieur à la Edison Illuminating Company de Detroit. Une promotion, en 1893, lui donne le temps et les moyens de mobiliser son attention sur l’expérimentation de moteurs à combustion interne.
Constructeur automobile américain, il créé une méthode industrielle. Au début des années 1910. Méthode : qui alliait un mode de production en série fondé sur une meilleure rationalisation et standardisation des process. Son objectif consistait à permettre au plus grand nombre de pouvoir acquérir une automobile simple, austère, bon marché : la Ford T.
- Via le principe de la ligne d’assemblage. C’est-à-dire, un ensemble de postes de travail spécialisés disposés dans un ordre préétabli. Correspondant à la succession des opérations d’assemblage des composants d’un produit. La ligne de montage se caractérise généralement par l’emploi d’un convoyeur mécanisé. Qui transporte le produit en cours de montage d’un poste à un autre. Sans que l’employé ne se déplace :
- Une augmentation du rythme de travail des ouvriers (à la chaîne) ;
- Avec une réduction drastique des temps morts ;
- Une organisation scientifique du travail, facilitée par la réduction du nombre d’opérations effectuées sur chaque poste. (Les Ford T ne se fabriquaient que d’une seule couleur noire, car vraisemblablement cette peinture coûtait moins chère et qu’elle séchait plus vite !) ;
- Il réduisit les coûts et prix de fabrication en apportant de nombreuses innovations techniques et commerciales ;
- Il met ainsi en place tout un système de franchises. En installant une concession Ford dans un maximum de villes en Amérique du Nord et dans les grandes villes des six continents.
Henry Ford
Celui-ci, révolutionna l’industrie américaine en créant le Fodisme. En favorisant une consommation de masse qui lui permit de produire la Ford T, à plus de 16 millions d’exemplaires ;
Il devient alors l’une des personnes les plus riches et les plus connues au monde. Il voyait la consommation comme la clé de la paix.
Henry Ford agissait uniquement dans l’intérêt de son entreprise. Ses usines étaient en proie à un important turnover. Qui conduisit à devoir engager annuellement 300 personnes pour remplir 100 postes de travail. Avec un absentéisme excessif. Par ailleurs, presque tous les emplois étaient monotones. Par exemple, Le travail sur les chaînes d’assemblage s’avérait extrêmement pénible.
Le « Département social Ford »
Celui-ci utilisait des enquêteurs pour s’assurer que ceux qui bénéficiaient d’une participation aux bénéfices soient irréprochables. On conseillait d’ailleurs, fortement aux ouvriers de ne pas fumer, même à la maison. D’autre part, l’alcool, les jeux d’argent et le billard étaient strictement interdits. Par conséquent. L’intrusion excessive de Ford dans la vie privée de ses employés sera longtemps source de controverses. Dans ses mémoires de 1922, Ford affirmait pourtant que « le paternalisme n’avait pas sa place dans l’industrie ».
Il introduisit dans les usines, le principe de la participation du personnel aux bénéfices de l’entreprise. Il instaure un système de vente à crédit
qui permet à chacun de ses employés de posséder une voiture Ford.
Mais aussi, Henry Ford :
Henry Ford s’associera à la pègre de Détroit, notamment afin de recruter des mercenaires capables d’intimider les syndicalistes. Et de mener dans ses usines, des actions punitives contre les ouvriers grévistes.
Dès 1927, la direction de Ford passe un accord avec le « Al Capone de Détroit », Chester LaMare, puis s’associe à Joe Adonis, l’un des chefs de la mafia new-yorkaise.
Une légende voudrait faire d’Henry Ford un précurseur de l’économiste John M. Keynes, qui préconisait de développer l’offre (la production) en stimulant la demande (la consommation). L’économiste Daniel Cohen assure, que les hauts salaires pratiqués dans les usines Ford étaient seulement une compensation aux difficultés du travail à la chaîne.
En 1929, Henry Ford construisit une carrosserie…en Canabis (plus légère que le plastic et plus solide que l’acier).
Dans ses usines :
Il régnait sur ses usines par la crainte. Alors que leurs conditions de vie se dégradent, donc, ouvriers et cadres se méfiaient des mouchards. Ford utilisait en effet près de 3 500 hommes de main pour empêcher les syndicats d’entrer dans l’usine.
L’affrontement le plus violent entre des recrues de la milice patronale et des syndicalistes eu lieu le 26 mai 1937, devant l‘usine de River Rouge où des dizaines d’ouvriers syndiqués à UAW : (United Auto Workers). Ceux-ci, s’apprêtaient à distribuer des tracts furent ainsi attaqués. D’après les témoignages réunis par la Commission nationale des relations industrielles en juillet 1937, cinq miliciens étaient affectés pour chaque syndicaliste. En raison de la violence de ses pratiques anti-syndicales, le New York Times décrivait Ford comme étant « un fasciste de l’industrie — ou encore, « le Mussolini de Détroit ».
Henry Ford pendant la seconde guerre mondiale
Pacifiste, Henry Ford n’empocha pas le moindre dollar sur sa production de matériel militaire durant la Grande Guerre. Mais il assista à un dîner destiné à célébrer la victoire de l’Allemagne sur la France au Waldorf Astoria de New York. Il reçut en 1938 la « Grand-Croix de l’ordre de l’Aigle allemand », plus haute décoration nazie pour les étrangers. Henry Ford est le seul américain cité dans Mein Kampf.
Il produisit d’un côté, via ses filiales allemandes, des véhicules pour la Wehrmacht, mais aussi de l’autre des véhicules pour l’armée américaine.
En 1942, l’aviation britannique bombarda l’usine Ford de Poissy. Ford demanda alors au gouvernement français de protester auprès de l’ambassade américaine à Vichy. Il s’avèrera foncièrement antisémite.
Hitler avait beaucoup d’estime d’Henry F. au point d’avoir sa photo dans sa chambre et de vouloir copier la façon de construire la Ford T pour sa Volkswagen.
Après la guerre henry Ford a entretenu des relations étroites, en pleine guerre froide, avec l’Union Soviétique.
Les relations entre Henry Ford et Serguei Dyakanov, premier directeur de GAZ, étaient étroites et bonnes, professionnelles et personnelles. Cette amitié valut au soviétique de la part des autorités de son pays des soupçons d’intelligence avec l’étranger et de dérive droitière (à l’époque des Grandes Purges), et d’être arrêté, accusé, jugé et tué le 18 juillet 1938 par le NKVD pour espionnage au profit de gouvernements étrangers.
Son effort de guerre :
Pourtant, La participation de Ford dans l’aviation jouera un rôle important dans les victoires des alliés. Pendant la Première Guerre mondiale, la Ford Motor Company produisit en masse des moteurs V8 Liberty destinés à équiper l’aviation américaine et développe le Kettering Bug, le premier missile guidé américain. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Henry Ford soutint la construction de milliers de Pratt & Whitney « Double Wasp » ainsi que des moteurs de bombardiers Consolidated B-24 Liberator.
Le président américain Franklin D. Roosevelt fera d’ailleurs référence à Détroit comme faisant partie de l’ «arsenal des démocraties ».
En littérature :
Aldous Huxley, dans : « Le Meilleur des mondes », où des procédés d’ingénierie biologique et de conditionnement mental permettent de produire des êtres humains identiques à la chaîne. Afin d’en faire des ouvriers dociles, Henry Ford (sanctifié en « Notre Ford ») fut l’objet d’un culte religieux obligatoire, imposé par un État mondial totalitaire.
Dans la série de jeux vidéos Assassin’s creed, Henry Ford était membre de la branche américaine de l’ordre du Temple. Il fut un des principaux fondateurs d’Abstergo Industries avec Ransom Eli Olds.
One Reply to “Henry Ford, et ses « liaisons dangereuses » (H8)”
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Henry Ford, fortement critiqué pour son importation de caoutchouc congolais (issus de travaux forcés), se tourna vers des productions brésiliennes et indonésiennes.